La question de la suite du voyage me pose encore problème. Je dois être à Santiago au Chili avant le 19/12, jour où Aurelie et sa famille, une de mes cousines longtemps perdue de vue, part en vacances en France. Dois-je passer la frontière au niveau de Bariloche et remonter ensuite par le Chili, ou plutôt filer sur Mendoza située à proximité de Santiago, qui se trouve être l'épicentre de la culture viticole en Argentine. Le plaisir de l'improvisation... Après en avoir discuté autour de moi, décision prise de monter via Mendoza, la capitale Argentine du vino. Départ le 09/12 à 13h30 avec une arrivée prévue le lendemain vers 8h30. Ça c'était la théorie. En pratique, arrivée à Mendoza vers 12h, après à voir passé près de 4h bloqué dans un village par une manifestation de travailleurs réclamant de meilleures conditions salariales... C'est ça aussi l'Argentine, pays de nombreuses manifestations de revendications sociales... Je m'en amuse gentiment et passe le temps à discuter avec les autres passagers... Bref, l'arrivée à Mendoza se fait donc tranquillement, avec la tête un peu dans le cul si je peux me permettre. Peut être beaucoup car, à peine débarqué dans la terminal d'autobus, je me fais approcher par deux policiers de la policia turistica qui me demande où je vais et se proposent de m'escorter...Je savais que j'avais l'allure du backpacker de base, mais la quand même, faut pas pousser. Je leur demande juste la sortie et décline gentiment la proposition. Arrivée donc sans encombre à l'hostal où Dario et Julieta m'accueillent. Je passe le reste de la journée à déambuler dans la ville qui reste à taille humaine et où il fait bon vivre. Le lendemain je file direction le Cerro Arco avec sa vue imprenable sur toute la ville et la vallée environnante. Normalement, la vue est sentationnelle de nuit avec la pleine lune, mais ce ne sera pas pour cette fois. Le soir venu, je file à un cours de tango en plein centre de Mendoza accompagné par d'autres mochileros. Piètre danseur tu es, piètre danseur tu resteras !!! Je vous rassure, je n'ai écrasé aucun des pieds de mes partenaires féminines, mais la parfaite coordination lors des cambios de peso a été un peu difficile... Le lendemain, visite des bodegas de Maipu à vélo, avec dégustations (payantes) svp !!! Je dis dégustation, mais pour certaines bodegas, c'est plutôt l'usine... Le même verre pour déguster trois vins différents, je vous laisse imaginer... Bon, je vous rassure, c'était plus plaisant dans certaines, la bodega Trapiche par exemple. C'est là que j'ai fait la connaissance d'un couple de paraguayen, et le gars me donne son adresse mail au cas où je passerai par Asuncion. C'est que le monsieur est du genre à faire une partie de tennis avec l'ambassadeur de France, donc je vous laisse imaginer que cela peut-être intéressant de s'y arrêter.... A ver !!! Le retour en colectivo fut assez bruyant car à cause de jeunes mochileros anglophones disons un peu bourrés, et je reste soft... Vous auriez du voir la tête des argentins dans le bus... Je me suis donc éloigné tout au fond avec les écouteurs sur les oreilles pour m'isoler. Un moment donné, un jeune garçon agé de 5 ans environ monte dans le colectivo accompagné de son frère d'environ 14 ans pour quémander des pesos... Le petit passe devant moi et lui donne une pièce, et il regarde curieusement mon vieux lecteur mp3 tactile... Les yeux interrogatifs... Je décide de lui prêter mes écouteurs pour qu'il puisse écouter et il récompense mon geste par un sourire si chaleureux, que je comprends que c'est aussi pour ces moments-là que réside l'intérêt de ce voyage, et sincerement, cela n'a pas de prix... 
La journée du mardi fut consacré à tout l'aspect logistique de l'étape Santiago de Chile : billet de bus, change, achat de provisions pour le trajet, point de rdv avec Aurélie à Santiago... Et ensuite, j'ai offert mes services à Dario y Julieta pour les aider dans les divers travaux de l'hostal. Il faut dire qu'ils ont ouvert l'auberge il y a 4 mois de ça, et que beaucoup de choses restent à faire et à mettre en place... Je me suis donc retrouvé à nettoyer la terrasse du toit en compagnie d'Elvire, une française en mode voyage workaway (pour ceux qui ne connaissent pas, www.workaway.com, désolé mais j'ai un peu la flemme d'expliquer...) et Omar un journaliste turc en vacances, après avoir travaillé un an et demi à Buenos Aires en tant que correspondant local pour plusieurs journaux.  Le tout dans une très bonne ambiance forcément, accompagné de bières et musica local...